Images: ©Julie Masson, Sarah André

Le cheval qui peint (2025)

~ Musique de scène





Musique pour la pièce de théâtre Le cheval qui peint du collectif Old Masters, première le 25 septembre 2025 à Saint-Gervais Genève.


Violon: Luisina Ràbago
Alto: Raya Raytcheva
Violoncelle: Beatriz Raimundo
Contrebasse: Samuel Ramos
Clarinette basse: Marine Wertz
Cor: Félicien Fauquert
Accordéons, flûtes à coulisse, percussions, synthés, samplers: Nicholas Stücklin
Transcription: Rotem Sherman
Composition: Nicholas Stücklin
Enregistré le 13 septembre 2025 à Phonotope Studios, Renens.







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La bande-son du Cheval qui peint est une tentative de convoquer sur scène, par le son et la musique, un cheval. Il ne s’agit ni d’un cheval en particulier, ni d’un cheval spécialement réaliste, mais de celui qui habite l’imaginaire du public, de manière différée, aléatoire, multiple. J’ai voulu partir à la rencontre de ce cheval en observant deux choses de près: son apparence, et son déplacement.

L’instrumentation de la composition musicale vise à évoquer la façon dont les chevaux se manifestent aux sens des humains. Pour nous, humains, un cheval est, entre autres, une grandeur, une lourdeur, une légèreté, des cuisses musclées, une crinière volatile, une robe douce, un regard qui saisit, un hennissement qui émeut, une odeur qui pique au nez, etc. Le choix des instruments est un essai de s’approcher de ces expériences sensorielles, et d’animer le cheval qui habite la mémoire et la pensée spéculative du public.

Le style éclectique de la composition tente de suggérer une marche vers différents lieux, différents temps, sans préciser vers où et quand le public est amené. Il me semble que quand nous pensons à un cheval, nous pensons immédiatement à sa locomotion. À son mouvement qui peut paraître élégant ou maladroit, à son déplacement au travers de longues distances, des steppes, des continents, des mondes. En mêlant la musique de chambre avec de l’électro lo-fi, des percussions hypertoniques avec des flûtes à coulisse malhabiles, la composition essaie de suggérer ce double sens de la marche des chevaux: une musique qui s’inspire de leur mouvement, leur rythme, leur calme, leur agitation; et une musique qui évoque le déplacement vers des mondes passés et futurs qui ont été, et qui seront un jour habités par les chevaux.